Une hémimandibule et une molaire supérieure recueillies dans le gisement oligocène inférieur d'Escamps (phosphorites du Quercy) fournissent de nouvelles informations sur le genre Pseudorhyncocyon FllHOL, grand insectivore longirostre du Paléogène d'Europe, fossile très mal connu jusqu'ici. Des comparaisons avec les macroscélididés africains, géolabididés nord-américains, et leptictidés euraméricains permettent de rattacher cet amimal aux leptictidés, et de le rapprocher du genre Lepticidium TOBIEN, au sein de la sous-famille européenne nouvelle des pseudorhyncocyoninés. 

The object of this work is the study of the artiodactyls of the karstic locality of Lissieu near Lyon. Among the sixteen species counted, five (Hyperdichobune nobilis, Hyperdichobune sp., Haplabunodon mulleri, Tapirulus depereti and Pseudamphimeryx schlosseri) are cited for the first time in this fauna. The description of part of the anterior dentition of «Dichobune» langi permits the referal of this species to the genus Hyperdichobune. The new selenodont species Dichodon lugdunensis  described in this work belongs, with its ancestor Dichodon simplex, to a lineage distinct from that of Dichodan cartieri and Dichodon ruetimeyeri. Finally, the taxonomic reality of the Lissieu species, Lophiobunodon rhodanicum Deperet, is justified. All the other species have been compared with those of Egerkingen. Even though with most of them no difference in age can be shown between the two deposits, some however indicate clearly by their degree of evolution that Lissieu is slightly more recent than Egerkingen. ln the history of Eocene mammals, the Lissieu fauna, because of its homogeneity, can be considered as a sure reference fauna of the Auversian period. 

Les mammifères post-glaciaires de Corse. Etude Archéozoologique, par Jean-Denis Vigne, 1988. XXVle suppléments à "Gallia Préhistoire". Editions du C.N.R.S., Paris, 337 p. FRF 300. ISSN 0072-0100, ISBN 2-222-04130-9. 

The petrosal of the Paulchoffatiidae HAHN, 1969 is described and compared with that of younger multituberculates and of other Mesozoic mammals. The "Morrison petrosal", described by Prothero (1983), is also discussed; it probably belongs to the multituberculates. The reconstruction of the ventral side of the Paulchoffatiinae-skull, given by Hahn in 1987, is completed by addition of the otic and the occipital region. 

L'ouvrage rassemble vingt contributions présentées lors d”un colloque organisé par l'éditeur en avril 1979, à Newcastle upon Tyne. Ce sont différents aspects du problème de la << sortie des eaux ›> qui ont été abordés lors de cette réunion. Par son volume, la qualité des communications, l”abondance des illustrations, nul doute que ce livre est appelé à devenir un ouvrage de référence pour les paléontologistes qui s'intéressent de près ou de loin à ce problème : enseignants et cher cheurs y trouveront leur compte. ll est un peu regrettable toutefois qu'aucun tenant de <<l”école suédoise» n'ait eu l`occasion d`y présenter ses thèses.

  

L'ouvrage est divisé en trois grandes parties traitant successivement: I. l'anatomie ("Proboscidean flesh and bones"), en abordant la taxonomie, l'allure générale et l'éco-éthologie des proboscidiens actuels et fossiles; II. les causes de mortalité collective naturelle et provoquée chez les actuels; III. les documents fossiles et l'extinction des formes anciennes d'Amérique du Nord. 

Avec ce volume se clôture l'étude géologique et paléontologique des sites à hominidés de Koobi Fora. Il fait suite aux deux précédents ouvrages, parus respectivement en 1978 et 1983, consacrés également à l'étude des faunes recueillies sur ces gisements dans le cadre du Koobi Fora Research Project. 

L'exploitation des phosphates s'est produite surtout de 1890 à 1914 de Saint-Antonin à Cajarc, sur le Causse de Limogne, dont l'histoire géologique et morphologique peut expliquer les conditions de gisement du minerai, et aussi la découverte des nombreux, variés et beaux fossiles qu'on a extrait des poches en même temps que la phosphorite. Le Causse de Limogne est le nom donné par les géographes au plateau calcaire, faisant partie des Causses du Quercy, et compris entre la vallée du Lot au Nord et celle de "Aveyron au Sud". En fait, le nom de "causse" désigne localement un terroir, un paysage, à sous-sol de calcaire, à sol peu épais, qui s'oppose aux sols argileux des « terreforts » et aux sols légers et profonds des "boulbènes". Chaque communauté agricole distinguait ainsi son causse, par exemple le causse de Caylus, le causse de Limogne ou le causse de Cajarc. C'est par extension que l'appellation Causse de Limogne désigne tout un petit pays. La présence des poches à phosphate déborde un peu vers le Nord la vallée du Lot, et vers l'Est le Causse de Limogne proprement dit (Causse de Villeneuve).   

Systematische Zoologie by A. REMANE, V. STORCH, and U. WELSCH.
1986, Edition 3. Cloth and paperbound. Stuttgart and New York : Gustav Fischer Verlag.
xvi + 698 pp. DM 86. (Geb.) & DM 72 (kart.). 

La découverte de nouveaux gisements à micromammifères dans le Miocène du Sud de la France et d'Espagne montre que, s'il n'est plus possible d'accepter dans son intégralité le schéma phylétique de Fahlbusch du genre Megacricetodon, il existe toutefois des segments de lignées à l'intérieur de provinces géographiques différentes (Péninsule Ibérique, France, Europe Centrale), avec lesquels on peut établir une biochronologie locale, segments qu'il est aussi possible de placer les uns par rapport aux autres, en utilisant les corrélations que l'on peut reconnaître entre certains niveaux repères des mammalogistes et l'échelle stratigraphique marine.
En utilisant ces données nouvelles, et d'après l'étude de la première molaire inférieure, nous proposons le
schéma évolutif suivant, pour les espèces de grande taille :

1 - au début du Burdigalien supérieur. une espèce commune, M. collongensis, issue de la forme ancestrale M. primitivus, est présente, de la Péninsule Ibérique à l'Europe Centrale. Son évolution est mal connue en Espagne, par contre cette lignée s'éteindrait en France au Burdigalien terminal avec le stade M. gersii nov. sp. de Sansan et de Luc-sur-Orbieu.
2 - au cours de la régression post-burdigalienne. reconnue en Languedoc et dans la Péninsule Ibérique apparaîtrait une espèce immigrante, M. crusafonti qui, dans cette dernière province, évolue pour donner M. ibericus de Nombrevilla. L'espèce M. gregarius de La Grive M et de La Grenatière dériverait de cette forme immigrants, en ayant une évolution différente.
3 - en Suisse, Bavière et Europe centrale, la lignée M. primitivus - M. collongensis va s'individualiser, dès le Burdigalien supérieur ou terminal, et donner naissance à la lignée M. bavaricus qui s'éteindra avec le stade M. germanicus nov. sp. du gisement anté - Hipparion de Anwil. Cette dernière espèce a été trouvée pour la première fois en France, dans le gisement de Collet Redon. 

Le matériel provenant de nouvelles fouilles dans les phosphorites du Quercy, soumis aux divers spécialistes, a conduit à la soutenance de plusieurs thèses d'état: sur les rongeurs (Hartenberger, Vianey-Liaud), les Chiroptères et Insectivores (Sigé), les Artiodactyles (Sudre), les Squamates (Rage) et, en partie, les Chéloniens (De Broin). Chacun dans son domaine, à côté des conclusions d'ordre évolutif, paléogéographique ou paléoécologique, a pu établir des successions stratigraphiques des gisements du Quercy qui se sont révélées largement concordantes. Ainsi la succession des faunes du Quercy est actuellement l'une des mieux établies. Dans ce contexte, les différents spécialistes ont décidé de conjuguer leurs efforts dans l'étude monographique de plusieurs gisements repérés le long de cette échelle, afin de rassembler l'information paléontologique sur des faunes bien précises et de tenter d'obtenir des indications d'ordre taphonomique. 

Some complete tooth rows and about one hundred isolated teeth enabled the identification of the deinothere of the Vallesian site Montredon (Hérault) as Deinotherium giganteum KAUP 1829, mainly by comparisons with the likewise Vallesian sample of the type locality Eppelsheim (Rheinhessen, F.R.G.).
Scatterdiagrams of the teeth show the importance of allometry during the phyletic size increase of the European deinotheres.
Some taphonomic problems of the Montredon deinothere are briefly mentioned. 

The study of dental variations in Landenodon from Dormaal (early Eocene, Belgium) shows that only one
species is present in this locality : L. woutersi QUINET, 1968 (Condylarthra, Arctocyonidae, Arctocyoninae). A high morphological variability is described, especially concerning the metaconid of P/4, the paraconid of M/2, and some characters of M1/ which have been found to be independant of each other. This variability is discussed. 

Etude sur les vertébrés inférieurs (VIIe Symposium International, Parc de Miguasha, Québec, 9-22 Juin 1991), édité par Marius ARSENAULT, Hervé LELlÈVRE & Philippe JANVIER, 1994. Bulletin du Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris, 4e Série, T. 17, Section C, n° 1-4, 529 p.

Ce volume spécial du Bulletin du Muséum réunit les actes du congrès international sur les Vertébrés inférieurs qui s'est tenu au Québec en 1991. 

The Arvicolid evolution results in an increase of the dental structure complexity. The M3/ differenciation seems to characterise the tribe subdivisions, that of M/1 being variable from one to another lineage. The phyletic relationships of fossil lineages are discussed from a paleogeographic point of view. 

The composition of assemblages of lizards and Amphisbaenian from the European Eocene are described. At least ten lizard families are identified from the lower European Eocene levels. Eight are still recorded in the last level (Escamps) of the late Eocene. Agamid lizards (genus Tinosaurus) died out by the end of the lower Eocene and Varanid lizards (genus Saniwa) disappeared by the beginning of the late Eocene. Amphisbaenians are recorded throughout the Eocene in Europe. The lacertilian fossil record of Europe and North America show a high degree of faunal resemblance in the early Eocene, followed by a decrease during the later part of the epoch. The lacertilian and amphisbaenian faunas from the European Eocene are not subject to great variations during the period; this is in contrast with the mammal record at the same time. It is argued that the low metabolic rates and the ectothermy of lizards could explain those differences, along with the increasing insularity of the West European area during the late Eocene time.